Le nombre des adeptes du vol à bord des planeurs est en train de grimper. Cette activité sportive de loisir permet de prendre de l’altitude et de vivre des sensations fortes. Elle est apparue en France pendant les années 1930. Les planeurs ont évolué progressivement grâce aux progrès techniques. Dans les années 1980, on s’est retrouvé avec des aérodynes fabriqués avec des matériaux de pointe. Le vol en planeur n’a pas cessé d’évoluer au point de devenir, durant la dernière décennie, une activité sportive de loisir accessible à tous. Aujourd’hui, c’est un véritable sport moderne, écologique et convivial que vous pouvez pratiquer pour vous détendre.
Explication physique pour comprendre les planeurs
Il est important de savoir que le planeur vole sans moteur, ce qui est assez surprenant. Ce fonctionnement s’explique pourtant sur le plan physique. Pour le comprendre, mettez-vous dans votre voiture et glissez votre main à la fenêtre pendant que le véhicule est en mouvement. Vous sentirez une résistance poussant votre main vers l’arrière. Cette force exercée est appelée la traînée. Aussi, en fonction de l’angle que votre main fait sous l’effet de l’air en mouvement, elle peut être soulevée ou abaissée. Il s’agit de la force portance. En outre, la loi de la gravitation agit sur votre main et lui donne un poids. Notez que toutes ces forces s’exercent dans le cadre du fonctionnement du planeur. En effet, le poids attire l’aérodyne vers le bas, la traînée a tendance à le ralentir tandis que la portance lui permet de rester en l’air.
Pour la compensation de la traînée et du maintien en mouvement, le planage du planeur s’effectue selon un angle de descente. Et comme l’exige l’art du pilotage, il est nécessaire de faire varier cet angle.
Lorsque les planeurs sont en vol, les vitesses peuvent varier de 75 à 250 km/h. Il est important de surveiller le taux de descente. Le pilote est ainsi tenu de choisir constamment une vitesse en considérant son altitude et sa destination.
On désigne par le mot « finesse » le rapport entre la distance parcourue et la hauteur consommée. Pour une bonne performance du planeur, ce rapport doit être élevé. Avec une finesse de 40, un planeur est capable de parcourir 40 km pour une perte d’altitude de 1 000 m.
Comment les porteurs effectuent leur décollage ?
Une aide extérieure est nécessaire pour que les planeurs atteignent les courants porteurs nécessaires à sa propulsion en l’air. Pour cela, le pilote dispose de trois options :
-La première option est l’ascendance livrée par l’avion-remorqueur. À cet effet, le planeur est accroché au câble de 70 m derrière l’avion et est remorqué jusqu’aux courants ascendants les plus propices. Même si son prix est élevé, cette technique est la plus mise en pratique en France.
- La deuxième option est l’utilisation d’un treuil électrique pour enrouler un câble rattaché au planeur afin de le hisser au-dessus de l’aérodrome de départ, comme cela se fait avec un cerf-volant. Le largage de l’aérodyne de fait à une altitude de 300 à 400 mètres. Il s’agit d’un procédé spectaculaire et économique. Le treuil utilisé est alimenté généralement par des cellules photovoltaïques.
- Le décollage autonome qui est mis en pratique lorsque le planeur est doté d’un moteur. Celui-ci peut être fixe, ce qui met le planeur à rude contribution et favorise l’adoption d’une ligne moins aérodynamique. Il est possible aussi que le moteur soit rétractable, ce qui garantit la conservation d’une ligne épurée.
Les planeurs gagnent de l’altitude grâce aux courants ascendants
Si les planeurs parviennent à rester en l’air et à parcourir des centaines de kilomètres, c’est grâce aux courants ascendants. On en distingue principalement 3 types, à savoir l’ascendance thermique, l’ascendance dynamique et l’onde.
Concernant l’ascendance thermique, il est bon de savoir que lorsque le soleil frappe le sol, certaines zones sont plus réchauffées que d’autres. A partir de ces zones, des colonnes d’air chaud s’élèvent pour former les cumulus de beau temps. Le pilote du planeur décrit des cercles en spirale afin de rester dans les colonnes d’air chaud, appelées pompes, et prendre de l’altitude.
A propos de l’ascendance dynamique, sachez qu’en zone de montagne, le vent a tendance à frapper le relief sans pouvoir le contourner. Une vague de forme similaire au relief est décrit par la masse d’air. Le planeur va emprunter cette vague et surfe au-dessus de celle-ci en suivant de longues lignes droites qui épousent le relief.
Quant à l’onde, on l’appréhende plus en zone montagneuse. Si la masse d’air ne subit aucune perturbation due à la convection, il se produit un rebondissement de la vague de l’ascendance dynamique après le saut du relief. Les différents rebonds sont des vagues sur lesquelles le planeur surfe. Elles peuvent être marquées par de petits cumulus (les rotors) roulant sur eux-mêmes et des nuages lenticulaires fixes, en bonne hauteur dans le ciel.
Quand les planeurs permettent de relever un challenge sportif
Le principe du vol en planeur est de détecter les zones d’ascendance, de les exploiter et de s’élever en altitude afin de parcourir un nouvel itinéraire. Le pilote enchaine les transitions pour passer d’une ascendance à une autre. Ce dernier peut parcourir plusieurs centaines de kilomètres. À l’avance, il a la possibilité de définir des points de virage. Le pilote doit œuvrer pour amener son planeur à la verticale de chaque point observé afin de réaliser le parcours souhaité. La pratique de cette activité est un véritable challenge que les adeptes de cette activité prennent plaisir à relever. Les planeurs permettent de voler pendant de nombreuses heures. C’est une activité dont la dimension sportive est réelle. Mais avant d’y exceller, vous devez faire un entrainement progressif et régulier.